Bio
Métier : COMÉDIEN & METTEUR EN SCÈNE
Lauréat de trois Premiers Prix au Conservatoire National d’Art dramatique en 1972, André Dussollier intègre la Comédie- Française, le TNP puis alternera avec bonheur le classique et le contemporain : Molière, Alfred de Musset, Georg Büchner, Anton Tchekhov, Arthur Schnitzler, Sacha Guitry, mais aussi Harold Pinter, Ingmar Bergman, Roland Dubillard, Murray Schisgal, Jean-Claude Carrière et Edward Albee.
Remarqué par François Truffaut, il fait son baptême au cinéma dans Une belle fille comme moi et séduit d’autres auteurs de la Nouvelle Vague : Éric Rohmer dans Perceval le Gallois et Le Beau Mariage, Jacques Rivette dans L’Amour par terre et Claude Chabrol dans Alice ou la dernière fugue. Le succès est croissant et le jeune comédien est dirigé par Claude Pinoteau, Henning Carlsen, Helvio Soto et Joël Séria, Claude Lelouch dans Toute une vie. Suivent Le Couple témoin de William Klein, Extérieur, nuit de Jacques Bral, Les Enfants de Marguerite Duras ou encore Qu’est-ce qui fait courir David ? et Les Marmottes d’Élie Chouraqui. Vient la rencontre décisive avec Alain Resnais sur La Vie est un roman. Devenu l’un des fidèles de sa troupe d’acteurs, il se voit offrir par le maître un éventail de rôles à sa mesure, du pasteur compatissant de L’Amour à mort au violoniste séducteur de Mélo, en passant par l’agent immobilier dépressif d’On connaît la chanson qui lui vaut le César du Meilleur Acteur et le registre tragi-comique dans Cœurs, Les Herbes folles et Aimer, boire et chanter. En clin d’œil, il apparaît dans le film-annonce de l’opérette Pas sur la bouche. Il connaît un triomphe public avec la comédie Trois hommes et un couffin de Coline Serreau et revient au registre intimiste avec Un cœur en hiver de Claude Sautet pour lequel il reçoit le César du Meilleur Second Rôle. Il se met au service de Michel Deville dans Aux petits bonheurs et de Costa-Gavras dans La Petite Apocalypse avant d’incarner le Comte Ferraud dans Le Colonel Chabert d’Yves Angelo. Il surprend dans Border Line de Danièle Dubroux, s’amuse dans Quadrille de Valérie Lemercier et Aïe de Sophie Fillières et retrouve Yves Angelo dans Un air si pur…. Le succès public des Enfants du marais de Jean Becker est renouvelé avec Un crime au paradis et Effroyables Jardins. Il se plonge dans le polar avec Scènes de crimes et Agents secrets de Frédéric Schoendoerffer, 36 Quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, Une affaire d’État d’Éric Vallette et Cortex de Nicolas Boukhrief. Il prête également sa voix inimitable au Fabuleux Destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet qui le dirige ensuite dans Un long dimanche de fiançailles et Micmacs à tire-larigot. Préfet de police dans Vidocq de Pitof, il devient un chirurgien chargé de réparer les gueules cassées dans La Chambre des officiers de François Dupeyron pour lequel il est récompensé d’un nouveau César. Il trouve une partition savoureuse et délirante dans Tanguy d’Étienne Chatiliez, campe un mari cynique dans Lemming de Dominik Moll et revient à la comédie avec Tais toi ! de Francis Veber, Un ticket pour l’espace d’Éric Lartigau et La Vérité ou presque de Sam Karmann. Il incarne le beau-père de François Cluzet dans Ne le dis à personne de Guillaume Canet, joue dans Affaire de famille de Claus Drexel et collabore avec des nouveaux auteurs de prestige comme Paolo et Vittorio Taviani dans Le Mas des alouettes ou Ettore Scola dans Le Roman d’un jeune homme Pauvre. Détective au côté de Catherine Frot dans Mon petit doigt m’a dit… de Pascal Thomas, il retrouve le personnage au charme délicieusement désuet de Bélisaire Be- resford dans Le Crime est notre affaire et Associés contre le crime. Il campe, métamorphosé, un Staline en fin de vie dans Une exécu- tion ordinaire de Marc Dugain, joue dans Chicas, le premier long métrage de la dramaturge Yasmina Reza et interprète un écrivain en panne d’inspiration pour André Téchiné dans Impardonnables. Il se sépare d’Isabelle Huppert dans Mon pire cauchemar d’Anne Fontaine et entraîne Nathalie Baye sur les rings de catch dans Les Reines du ring de Jean-Marc Rudnicki. Père de Léa Seydoux dans La Belle et la Bête de Christophe Gans, il forme un mémorable duo avec Niels Arestrup dans Diplomatie de Volker Schlöndorff, adapté de la pièce de Cyril Gély qu’il avait interprétée sur scène. Après Musée haut, musée bas, il est de nouveau filmé par Jean- Michel Ribes dans Brèves de comptoir. Il sera bientôt à l’affiche de Des apaches de Nassim Amaouche, Belles Familles de Jean-Paul Rappeneau, Vingt-et-une nuits avec Pattie des frères Larrieu, Nos Arcadies d’Arnaud Desplechin et Le Grand Jeu de Nicolas Pariser. Très actif à la télévision, il est remarqué dans des productions d’une exceptionnelle qualité à l’instar de Music Hall de Marcel Bluwal qui lui vaut le 7 d’Or du Meilleur Comédien et Suzie Berton de Bernard Stora. Il est également le narrateur de nombreux documentaires. Sur les planches, il est dirigé par des metteurs en scène de premier ordre parmi lesquels Jean-Louis Barrault, Jean- Laurent Cochet, Raymond Rouleau, Roger Planchon, Michel Faga- dau, Andreï Kontchalovski, Luc Bondy et Stéphane Meldegg. Il a mis en scène et joué Monstres sacrés, sacrés monstres, puis Les Athlètes dans leur tête de Paul Fournel avant de remporter, depuis septembre 2014, un immense succès avec Novecento d’Alessandro Barrico qu’il a mis en scène et jouera encore en tournée en France et à l’étranger puis enfin au Rond Point jusqu’à la fin de l’année 2016. Son exceptionnelle carrière a été saluée par plusieurs distinctions, nominations, un Sept d’Or et trois César.